
Il est important de distinguer les différents whiskies vendus aujourd’hui dans le monde. En effet, il n’existe pas une seule sorte de whisky, mais différents types qui varient selon leurs processus de production, leur origine territoriale et les ingrédients utilisés pour leur fabrication. Ces différents éléments contribuent à la variation du goût du whisky.
Les éléments qui influencent le goût du whisky
Avant même de parler de types de whiskies, plusieurs facteurs jouent un rôle déterminant dans le développement de leurs arômes. Voici les principaux éléments à prendre en compte :
- Le type de céréale utilisée : orge, maïs, seigle, blé… chaque grain apporte ses propres caractéristiques gustatives.
- Le processus de fermentation : la durée et la température de fermentation modifient les composés aromatiques produits.
- Le type d’alambic : pot still ou alambic à colonnes influencent la complexité du whisky.
- Le type de fût utilisé pour le vieillissement : chêne américain, chêne européen, fûts ayant contenu du sherry, du vin ou du bourbon…
- La durée de vieillissement : un whisky plus vieux a généralement des arômes plus complexes, mais pas toujours plus puissants.
- Le climat : les conditions climatiques locales accélèrent ou ralentissent le vieillissement, influençant le profil aromatique final.
- La tourbe : utilisée ou non dans le séchage de l’orge, elle apporte des notes fumées caractéristiques, notamment dans les whiskies écossais.
Se procurer des whiskys japonais : un choix à part
Depuis quelques années, les whiskys japonais suscitent un engouement croissant grâce à leur finesse, leur équilibre et leur capacité à s’inspirer des traditions écossaises tout en affirmant une identité propre. Que ce soit des single malts comme ceux de Yamazaki ou des blended élégants comme ceux de Nikka, ces whiskys sont très recherchés par les amateurs.Si vous souhaitez vous procurer des whiskys japonais d’exception, la sélection proposée par La Cave Éclairée offre un large choix de bouteilles emblématiques, idéales pour découvrir la richesse du savoir-faire nippon.

Autres dimensions du goût du whisky
Avant de se limiter aux catégories comme le blended ou le single malt, il est essentiel de comprendre que le goût du whisky ne dépend pas uniquement de sa classification. Des éléments plus subtils, liés à la production et à l’environnement, influencent profondément son profil aromatique. Voici quelques dimensions souvent méconnues mais déterminantes dans l’identité gustative finale de chaque whisky.
L’impact du climat sur la maturation
Le climat dans lequel un whisky vieillit joue un rôle majeur. En Écosse, la maturation est lente, ce qui permet un développement subtil des arômes. À l’inverse, dans des pays plus chauds comme l’Inde ou Taïwan, l’évaporation est plus rapide, ce qui intensifie certains arômes, mais peut aussi réduire la durée de vieillissement optimale.
L’importance des fûts de vieillissement
Les fûts sont souvent de seconde main : fûts de sherry, de porto, de vin rouge ou de bourbon. Chaque type de fût insuffle ses propres caractéristiques, que ce soit des notes boisées, vanillées, fruitées ou épicées. Certains producteurs optent pour des finitions multiples, en changeant de fût en fin de vieillissement.
Le rôle du maître assembleur
Dans le cas des blended whiskies, le travail du master blender est crucial. C’est lui qui décide des proportions, de l’équilibre entre puissance, douceur, complexité et longueur en bouche. Son expertise permet de produire un goût constant, année après année, malgré les variations naturelles entre les distillats.
Le blended whisky : le type de whisky le plus fréquent
Un blended whisky est le fruit d’un assemblage des alcools de grain, des single pot still, des ryes, des single malts écossais tourbés ou non et des bourdons afin de développer des saveurs et un caractère spécifique. L’assemblage des blends se fait par des maîtres assembleurs ou master blenders. En effet, la base des arômes se fait sur des notes fruitées, généralement d’agrumes, de pommes ainsi que florales. Pour les équilibrer, les goûts plus portés sur les épices, les herbes et le foin sont essentiels. Ensuite, une part d’arômes tourbés rend le blend plus percutant. Le blended whisky est le plus consommé dans le monde, car il est moins cher que les autres. Ce type de whisky naît au cours du XIXe siècle grâce à la distillerie Glenlivet. La grande majorité est vendue sous des marques bien connues, telles que Johnnie Walker, Chivas Regal, Ballantine’s, etc.

Le single malt : produit star des distilleries écossaises
Un single malt est un whisky produit exclusivement à partir d’eau, d’orge maltée et de levure. Ce type de whisky provient d’une seule et unique distillerie. L’orge est une céréale riche en amidon, qui se transformera en alcool sous l’action de levures suite au maltage en sucres fermentescibles. En effet, le goût du whisky single malt provient des fûts en chêne utilisés pour sa maturation. Concurrencé par le blended durant de nombreuses années pour des raisons économiques, le single malt réapparaît en force dans les années 1960 grâce à Glendefiddich. Aujourd’hui, la plupart des distilleries proposent un single malt au grand public, ce type de whisky étant dédié depuis longtemps au marché de négoce.
Le whisky de grain : whisky issu d’une unique distillerie
Le whisky de grain est réalisé à partir de différents céréales non maltées dans un alambic à colonnes (seigle, blé, maïs, avoine). Il ne subit qu’une seule et unique distillation, il possède par conséquent un goût du whisky très peu marqué. Dans la plupart des cas, les whiskies single grain sont ni plus ni moins que des vodkas vieillies. Ce type de whisky n’est que très rarement consommé seul, et ne démontre que bien peu de profondeur et de qualité gustative comparée aux autres. Cependant, le single grain retrouve aujourd’hui petit à petit ses notes de noblesse et revient sur le devant de la scène, grâce aux grandes marques telles que l’irlandais Teeling ou encore Haig Club, mais également par des embouteilleurs indépendants.